1 -
PRINCIPE DE CAUSALITÉ
Ces « mouvements de
base » illustrent les principes fondamentaux de la
Danse Libre de Malkovsky et permettent
d'acquérir la
qualité gestuelle de ce style de danse.
Question
- Réponse
Cause -
Effet
Son -
Echo
Ce
principe est primordial, chaque transfert est
motivé par un déplacement du centre de
gravité, « tomber » dans le pas, mais
sans lourdeur.
L'oscillation
du centre de gravité entraîne les
pas.
«
Déplace - Replace ».
Une décision, un
inspir, un expir, une intention, une inclinaison de l'axe
ou du haut du corps, un accent distal, un allongement de
bras, un élan, un pivot sont des facteurs qui,
connectés au « centre », suffisent
à faire naître les pas.
«
Ne commencez pas par les jambes ».
«
Les petites causes peuvent produire de grands effets
».
Sentir les coudes
posés sur l'air, le poids de l'avant-bras dans son
abandon, percevoir le déplacement des omoplates
dans les rotations de bras, éprouver l'ouverture
du buste ou du dos, autant de sensations qui
préludent aux transferts.
Pour
Malkovsky, il était primordial que chacun trouve
ce lieu central où se connectent l'unité
supérieure et l'unité inférieure du
corps. Alors le flux pouvait traverser le corps,
l'irradier et s'expandre dans un mouvement
tridimensionnel.
Ce
principe de causalité fonde la « logique
» dans la succession des séquences et de
leurs transitions. Il s'exprime dans un état
« d'économie d'effort », c'est à
dire sans excès de tension pour une efficience
maximum.
«
Sachez vous servir de ce qui existe, la force de
gravitation, la force centrifuge,
pour
économiser l'énergie
».
Ce
principe ne peut être dissocié des autres
axes de l'analyse du mouvement, ils s'imbriquent tous.
«
Tout s'équilibre par oscillations
compensées ».
Extrait du
livre «
Mémoire vive d'un héritage, la danse libre
de François Malkovsky »
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2 -
SCHÈME D'UNICITE dans la SUCCESSION
«
Main - corps - main »
Ces « mouvements de
base » illustrent les principes fondamentaux de la
Danse Libre de Malkovsky et permettent d'acquérir
la qualité gestuelle de ce style de
danse.
Malkovsky
a réduit ce schème fondamental et complexe
à trois mots, ou à
une
formule
:
«
main-corps-main ».
Pour
donner une qualité aux trois phases, Malkovsky
disait :
« actif - passif - neutre ».
C'est
ainsi qu'il abordait la fluctuation du tonus et sa
circulation dans le corps. Il disait aussi :
«
déclic - lâcher prise - laisser faire -
nouvel équilibre ».
Un mouvement initié
par une infime rupture d'équilibre dans une partie
de corps se propage à travers le tronc et les
appuis pour s'achever dans une autre partie de corps. Les
parties restent intégrées à la
totalié.
Le
déroulement des phases successives englobe plus
d'éléments et nécessite une
connexion de toutes les lignes du corps, avec des
dominantes, afin que le mouvement évolue dans un
espace tridimensionnel intérieur et
extérieur.
«
Il y a des espaces dans le mouvement
».
Ce schème
d'unité est visible ; sa signature est à la
fois dans le décalage et l'intégration du
mouvement des parties de corps par rapport au mouvement
du tronc. Le phrasé est révélateur
d'une totalité, non d'une
globalité.
«
Le mouvement du corps précède le mouvement
des bras ».
«
Les bras sont le prolongement du mouvement du corps
».
La succession des
éléments du mouvement n'est pas
menée par une force musculaire superficielle, mais
dans l'intimité du buste, du bassin et le long de
la colonne vertébrale, à condition que la
propagation soit libre de se faire.
«
Libérez les canaux ».
Les
«
mouvements de base »
élaborés par Malkovsky sous le nom
«
main-corps-main »
se font depuis les années 30, sur la musique des
valses et des landler de Schubert.
Extrait
du livre «
Mémoire vive d'un héritage, la danse libre
de François Malkovsky »
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3 -
SCHEME D'OUVERTURE ET DE FERMETURE
«
tout s'élargit et se replie »
Ces « mouvements de
base » illustrent les principes fondamentaux de la
Danse Libre de Malkovsky et permettent d'acquérir
la qualité gestuelle de ce style de
danse.
Malkovsky,
dans sa recherche pour une danse de l'âme humaine,
a exploité deux schèmes moteurs
fondamentaux : expansion et repli. Les mots ci-dessous
font partie du vocabulaire de Malkovsky :
accueillir
/ envoyer
saisir
/ éloigner
prendre
/ repousser
attirer
/ offrir
Le
repli
Chaque fois qu'un
mouvement est de l'ordre du repli, le temps fort musical
correspond à une fermeture d'une partie de corps,
le temps fort est tiré vers le centre.
Le
mouvement est accumulation d'énergie, de
résistance ; il est concentration. Il est aussi
inspiration, dans le sens d'une capture
d'énergie.
Le repli
se construit sur un agrandissement intime, mais, dans
certaines danses, le repli peut être abandon et
détente.
L'expansion
Lorsque le
mouvement est de l'ordre de l'ouverture, le temps fort
correspond à l'élargissement
tridimensionnel en fin de geste. Le corps est agrandi,
mais sans tension musculaire excessive, le temps est
projeté dans l'espace avec
élasticité.
Ce temps
est une libération
d'énergie.
Le
mouvement est dilatation. Il est aussi expiration dans le
sens d'un don de soi.
Le flux
libéré dans des directions précises
entraîne le corps, soit vers des inclinaisons, soit
vers des déplacements avec sursauts, selon la
motivation.
«Tout
s'élargit et se replie» «Tout
aspire et expire».
Extrait
du livre «
Mémoire vive d'un héritage, la danse libre
de François Malkovsky »
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4 -
SCHÈME DE LA LATÉRALITÉ
CROISÉE
« L'épaule
droite entraîne la jambe gauche
»
Ces « mouvements de
base » illustrent les principes fondamentaux de la
Danse Libre de Malkovsky et permettent d'acquérir
la qualité gestuelle de ce style de
danse.
La palette
gestuelle utilisée par Malkovsky s'appuie sur un
autre schème de base commun à tous les
êtres humains : celui de la locomotion : marche ,
course, patinage
La locomotion, indispensable dans
l'activité quotidienne, est réalisée
naturellement avec plus ou moins de conscience.
Pour
Malkovsky, c'est la torsion du buste associée
à un mouvement opposé dans le bassin et le
déplacement du centre de gravité, qui
provoquent le pas.
«
L'épaule droite entraîne la jambe gauche
».
Ce schème basique
sera mis en valeur à partir de variations de
temps, d'espace, de poids, de flux. Il est
transformé en objet d'étude en
cohérence avec l'esthétique et
l'éthique de Malkovsky.
La
réponse des pas (transferts) se fera d'autant plus
aisément, que le mouvement circulaire ou le
balancé des bras , connectés dans le dos,
est initié au niveau du sacrum pour se propager le
long de la colonne vertébrale.
Malkovsky
parlait de la 5e vertèbre lombaire et de la
voûte sacrée, c'est dans cette zone,
à la base du diaphragme, que les transferts sont
initiés.
«
la double roue »
«
La base des mouvements humains est la marche : la chute
continue accélérée ou ralentie
à chaque pas, par les déplacements
alternatifs du centre de gravité.Les
épaules décrivant imperceptiblement la
double-roue, entraînent nos bras et nos jambes en
sens contraire et font onduler librement la colonne
vertébrale
«
La colonne vertébrale, arbre de vie du mouvement,
devient l'amortisseur des chocs, le ressort nous
préservant des ébranlements du
système nerveux. »
Extrait
du livre «
Mémoire vive d'un héritage, la danse libre
de François Malkovsky »
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5
- PRINCIPE DU JEU
«
Jouez comme des enfants qui jouent
»
Ces « mouvements de
base » illustrent les principes fondamentaux de la
Danse Libre de Malkovsky et permettent d'acquérir
la qualité gestuelle de ce style de
danse.
Jouer
avec une balle
Les jeux
de balle sont un défi. Ils demandent de
transformer l'exercice en jeu, de rester détendu
face au risque de perdre sa balle.
La gamme :
« faire rebondir une balle » est riche ;
les exercices choisis sont des modules de base qui
peuvent être développés et
associés. Les variations à partir d'un
module de base se développent sur le thème
des déplacements (directions, rythmes,
orientations
)
En proposant une balle,
qui ne demande qu'à s'échapper, Malkovsky
cherche à réduire l'impact de l'analyse qui
risque de segmenter l'acte moteur, d'où :
«
jouez ».Trouver
un mouvement organique et apparemment
ludique.
« La joie existe »
L'objectif
est l'apprentissage d'une gestion spécifique du
mouvement, intégrant les parties de corps à
la totalité, au travers des élans
liés aux impacts de la balle sur le
sol.
«
La balle n'est qu'un moyen, elle n'est pas le but
».
C'est avec
une implication totale que la balle est envoyée au
sol. Ce qui compte, c'est l'osmose entre le
rebondissement de la balle et notre jaillissement intime,
révélée par la fluidité la
colonne vertébrale.
«
Devenez le rebondissement, devenez le jaillissement
».
Le
mouvement est engagé dans le dos, non avec la
force du bras ou de la main
«
La balle est une parcelle de vous-même
».
Avant
chaque envoi, il y a un temps d'accumulation lié
à une légère bascule du bassin, puis
l'impact de la balle qui doit correspondre au temps
fort.
«
C'est la fin du geste qui correspond au temps fort
».
Le
principe du jeu est à la base d'une danse
expressive issue d'un mouvement fonctionnel:
«
Identifiez-vous à...»
Extrait
du livre «
Mémoire vive d'un héritage, la danse libre
de François Malkovsky »
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