enseignement de la danse libre

Danses Libres

 

Les danseurs qui font revivre  

le répertoire de Malkovsky.

contact

TRANSMISSION des fondamentaux pour un mouvement plastique, fluide, esthétique à un groupe de cinq danseurs.

 LE PROJET

La découverte du répertoire de Malkovsky et de l'enseignement de Suzanne fut éblouissante. L'oubli dans lequel est tombé cet artiste nous a procuré l'impression grisante - que doivent ressentir des archéologues qui exhument de nouveaux sites - de découvrir un patrimoine insoupçonné. Certes Malkovsky n'est en fait pas un inconnu de l'histoire de la danse, mais, dans les mémoires, il s'est néanmoins très largement éclipsé derrière l'aura mythique d'Isadora Duncan. Son style diffère d'ailleurs en de nombreux points de celui de Duncan. D'autre part, le travail d'analyse et de transmission mené par Suzanne Bodak nous a d'emblée placé dans des enjeux techniques vis à vis de cette danse. Alors que la danse libre des années 1920 se nourrit de fantasmes de spontanéité, d'improvisation, de mouvement naturel et sans entrave, nous avons découvert les systèmes et les principes qui construisent cet idéal d'un corps singulier. L'intégration de cette technique éloigne les clichés et permet de comprendre à quel corps rêvait une époque, quelle image du corps produisait cette quête audacieuse de liberté.

 

Notre projet est de reconstruire un récital de danses libres, tel que Malkovsky en donnait régulièrement. Ils sont principalement constitués de solos et de duos mais aussi de quelques danses de groupes. Toutes les danses sont brèves, liées à un thème ou une expression (La Mer, Jeunesse, Pensée constante,  Chanson matinale) et toujours accompagnées au piano. Redonner de la visibilité à ces danses a un intérêt historique mais aussi esthétique. En effet, l'étrangeté des coordinations et de la posture pour un corps contemporain, la simplicité de l'écriture et la valeur particulière donnée à l'expressivité, à la musicalité et au sens des gestes sont autant de questions fécondes posées à notre pratique de la danse aujourd'hui : que signifie danser ? quelle technique, quel art inventer pour donner forme à nos rêves et nos idéaux ?

François Chaignaud

 

Danser Malkovsky, c'est accepter de retrouver un état d'enfance, d'éprouver du plaisir dans les suspensions et abandons minimes qui allègent le corps, de jouer avec la gravité et la légèreté, dans l'ouverture du buste pour "dire" sa propre danse.

Danser Malkovsky, c'est maîtriser le "laisser-faire", c'est donner son âme au "vide" d'où surgira le geste, c'est se laisser porter par la musique, c'est accepter d'exprimer les émotions des sentiments universels "positifs", c'est se donner à ces riens essentiels.

Danser Malkovsky aujourd'hui demande de partir de la structure chorégraphique sans la rétrécir par des anecdotes imitatives, des émotions sentimentales, de chercher l'émotion dans la matière musicale, de se laisser traverser par le mouvement, d'être dans une qualité de présence aux mouvements avec des nuances et amplitudes, de trouver sa liberté d'interprétation à l'intérieur des contraintes de la danse libre elle-même et de la partition de Malkovsky.

Savoir être dans un état de danse, "sur" la musique, avec simplicité et naturel, avec des mouvements proches de la pantomime pour redonner vie à un solo de Malkovsky reste un défi de nos jours.

Suzanne Bodak

 

 

Production déléguée : Cie Vlovajob pru

Coproduction : Le Quartz, scène nationale de Brest, la Ménagerie de Verre àParis, AMM Musique, Mouvement, CNDC Angers, Théâtre de Vanves, Festival Artdanthé, Festival Uzès danse

retour accueil